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Les soins de conservation du corps après la mort

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Les soins de conservation du corps d’un défunt sont rassemblés sous le nom de thanatopraxie (embaumement). Ces soins sont pratiqués par un thanatopracteur, professionnel dans l’art de conserver les corps après la mort, recommandé par l’entreprise de pompes funèbres.

Attention, les soins de conservation du corps sont payants, vérifiez qu’ils sont compris dans le devis des pompes funèbres.

Selon l’article R2223-132 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), les soins de conservation du corps sont réalisés « dans le respect de la dignité de la personne décédée ».

Les soins de conservation et les soins de présentation

Les soins de thanatopraxie ou soins de conservation diffèrent des soins de présentation ou toilette mortuaire effectués avant la levée du corps et la mise en bière. 

Les soins de présentation ne sont donc pas destinés à la conservation du corps du défunt. 

Lors de la toilette mortuaire, le corps du défunt est lavé, habillé et maquillé et les produits employés sont naturels. Dans les soins de thanatopraxie, les produits injectés sont chimiques afin de ralentir le processus naturel de décomposition des tissus, qui commence son œuvre destructrice dès le décès de la personne.

Rappel, l’islam, l’hindouisme et le judaïsme ne tolèrent pas la pratique des soins de conservation sur le corps des défunts, semblant porter atteinte à leur enveloppe corporelle. A l’inverse, la toilette mortuaire est souvent un des rituels du processus de préparation du défunt à sa vie dans l’au-delà.

Les soins de conservation, en quoi consistent-ils ?

Avant de commencer ses soins, le thanatopracteur ou l’entreprise de pompes funèbres fait une déclaration à la mairie de la commune où ils sont effectués afin d’obtenir l’autorisation nécessaire. Ce document comporte le nom du thanatopracteur (ou éventuellement du médecin), s’il est indépendant ou s’il est employé par les pompes funèbres, son habilitation et le type de produit qui va être utilisé.

Le bon déroulement des soins de conservation du corps du défunt nécessitent l’assurance qu’aucun corps étranger ne vienne interagir. Si c’est le cas (prothèse, défibrillateur, etc.), le thanatopracteur est en droit de l’explanter.

Les soins de conservation consistent essentiellement en deux grandes étapes, résumées ainsi :

  • ponction des liquides physiologiques présents dans le corps du défunt, puis
  • injection dans le système sanguin d’une solution à base de formol.

Pour réaliser un soin de thanatopraxie, le professionnel exerce son art dans une morgue (chambre mortuaire), un funérarium (chambre funéraire) ou au domicile du défunt. Dans ce cas, les pompes funèbres déplacent le défunt dans un délai de 48 heures maximum. 

Les procédures de soins de conservation réalisées à domicile ont évolué, pour protéger la santé du thanatopracteur, le formol étant un produit extrêmement toxique : surface minimum de la pièce, lit réglable en hauteur, bonne aération, etc. (décret 2017-983).

Les soins de conservation, nécessité et obligation

Les soins de conservation sont une nécessité lorsque :

  • la famille souhaite conserver le corps à son domicile jusqu’au jour des obsèques,
  • le décès survient après une longue maladie associée à un traitement chimique lourd (cancer et chimiothérapie).

Les soins de conservation sont une obligation lors :

  • du rapatriement du corps du défunt de l’étranger vers la France : les compagnies aériennes ainsi que la législation des pays étrangers les imposent, et 
  • du transfert du corps du défunt d’une durée supérieure à 2 heures dans un cercueil d’épaisseur inférieure à 18 mm.